La victoire dans la grève, dans la rue et dans les urnes !

Depuis 2017, la Macronie s’essuie les pieds sur les valeurs républicaines. Alors qu’en son article 2, notre Constitution pose le principe du gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, Emmanuel Macron a poussé encore plus loin que ses prédécesseurs le principe opposé : celui du gouvernement hors du peuple, sans le peuple et contre le peuple. Soutenue par une partie croissante du patronat, portée par des médias à leur botte, les extrêmes-droites ont réussi le tour de force de passer dans une partie de la population pour une opposition et une alternative au macronisme alors qu’elles n’en sont que la version paroxystique :

L’extrême-droite, c’est l’extrême-macron !

S’agissant du ministère de la culture, nous défendons l’idée qu’il n’y a de démocratie culturelle que par le développement et le partage des cultures de tous, nous affirmons que se cultiver c’est bien sortir de sa propre culture, ce n’est pas faire sécession, c’est entrer en partage dans un monde commun. Cette vision émancipatrice de la culture est un fondement de notre république, un fondement clairement menacé par les logiques budgétaires et/ou réactionnaires.

Personne ne va dissoudre nos revendications !

Dans ce contexte, l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale a au moins le mérite de mettre chacun et chacune individuellement et collectivement devant ses responsabilités. Le mouvement syndical n’y échappe pas et doit donc envisager les enjeux actuels au regard de ce qui constitue son ADN : la défense des intérêts du monde du travail.

La journée de mobilisation du 20 juin au ministère de la culture pour la défense de nos salaires, de nos emplois et de nos missions prend ainsi une tournure nouvelle : En période électorale, son contenu pose encore plus la question de l’opposition capital/travail, des inégalités, de la répartition des richesses, des services publics et de leur financement, des politiques culturelles… par ailleurs elle s’adresse désormais non seulement au gouvernement actuel, mais aussi au futur pouvoir, quel qu’il soit.

Et si cet été, on gagnait ?

Pour la CGT, si la période que nous vivons est celle de tous les dangers, elle est aussi celle de tous les possibles, et notre intérêt à tous et toutes n’est pas de succomber à la résignation. Avec la mise en place du « front populaire », Il y a bien une possibilité par les urnes d’avoir une autre majorité, un autre gouvernement. Nous ne sommes pas naïfs, nous ne sommes pas dupes, nous sommes convaincus que quelque soit la majorité qui se dégagera du scrutin (et même s’il ne s’en dégage aucune !) des mobilisations seront nécessaires pour être entendus. Il s’agit maintenant de saisir une opportunité non pas d’accorder sa confiance en qui que ce soit, mais d’écarter du pouvoir cette macronie que plus personne ne peut supporter et pire encore cette extrême droite qui est l’ennemi mortel de l’humanité. Il s’agit surtout de nous donner des perspectives pour sortir de l’ornière sur les questions sociales et environnementales. 

La CGT-culture appelle donc l’ensemble des personnels de notre ministère :

  • Les 15 et 16 juin, à participer aux manifestations contre l’extrême droite qui auront lieu partout en France (liste des manifestations en France : https://www.cgt.fr/marchecontreleRN et à Paris rendez-vous CGT-Culture au 29 boulevard du Temple à 13h30) ;
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  • Le 20 juin, à participer à la journée de mobilisation « culture » pour nos emplois nos salaires, nos conditions de travail et nos missions à l’appel des organisations CGT CFDT SOLIDAIRES et FSU du ministère ;
  • Lors des élections législatives, à voter pour les candidatures soutenues par le front populaire ;
  • Quels que soient les résultats, à continuer nos mobilisations pour obtenir que nos vies changent pour le meilleur.

« Si aujourd’hui tout le monde se prépare au pire, l’avenir dépend du nombre qui prépare le meilleur »

Paris, le 14 juin 2024