Alors que les organisations syndicales amorcent des négociations concernant l’égalité professionnelle dans la fonction publique et au ministère de la culture, la situation politique actuelle fragilise sérieusement les discussions, tant les incertitudes budgétaires pèsent sur le sujet.
Mais une chose est sûre : les femmes seront une fois de plus les grandes oubliées du gouvernement Lecornu / Macron.
Au ministère de la culture, les femmes représentent plus de 50% des effectifs. Leurs réalités, les voici (d’après le Rapport social unique de 2023) :
- Ce sont elles qui aujourd’hui gagnent au moins un smic de moins que les hommes ;
- Ce sont elles qui sont les plus pénalisées face à des problématiques de santé plus nombreuses et fréquentes soit en moyenne la perte de 81,70 euros par jour de carence (2558 jours de carence pour les femmes relevant pour l’essentiel de la catégorie C contre 1435 pour les hommes)
- Ce sont elles qui subissent principalement la baisse des indemnités journalières à 90 % au lieu de 100%
- Ce sont majoritairement elles aussi qui ont vu leur rémunération diminuée en raison de la fin de l’indemnité pouvoir d’achat (GIPA)
Pendant que les employeurs se sont vu octroyer près de 90 milliards d’exonération de cotisations sociales, les femmes du ministère, en raison de leur genre, sont devenues une main d’œuvre pas cher.
Demain, si le gouvernement s’entête dans ses orientations d’austérité budgétaire (diminution de la prise en charge des affections longues durés (ALD), augmentation des jours de carence, mise en place de franchise médicale…, alors la précarité des femmes s’accentuera. Et elles le paieront tout au long de leur carrière jusqu’à leur départ à la retraite.
La question de la santé des femmes au travail est centrale car elle retentit directement sur les questions de rémunération, d’emploi, d’organisation du travail et leur condition de travail.
Le droit des femmes se joue aussi dans la rue, soyons nombreuses et nombreux à faire grève, à rejoindre les cortèges le 18 septembre et à porter haut et fort les revendications de la CGT Culture :
- L’abrogation du jour de carence pour l’ensemble des salarié.e.s
- Le maintien de la rémunération à 100% en congé de maladie ordinaire (CMO) et en affection longue durée (ALD)
- L’arrêt du déremboursement de médicaments
- L’arrêt de la remise en cause du maintien de la rémunération en cas d’arrêt maladie pendant une période de grossesse
- L’amélioration des conditions et des environnements de travail
- La protection de la santé physique et mentale au plus près des réalités professionnelles et la lutte contre les violences, y compris intra-familiales
- L’accompagnement des pathologies lourdes
- La mise en place d’un congé de santé hormonale au ministère et dans ses établissements
- L’abrogation de la réforme des retraites
- Un plan de recrutement massif à la hauteur des besoins
- L’égalité salariale femme/homme et l’harmonisation des grilles par le haut
- L’application du même niveau de prime à poste égal et l’arrêt de la modulation du CIA
- La titularisation des emplois à temps incomplet sur des missions pérennes et l’allongement du temps de travail jusqu’à un temps complet
- L’augmentation des autorisations spéciales d’absence et l’aménagement du temps de travail pour raisons familiales
- La neutralisation des effets des congés maternité et parentaux et toutes absences liées à l’éducation des enfants sur l’accès à toutes les promotions
Pour trouver les lieux de rassemblements sur tout le territoire :
https://carte.cgt.fr/carto/carte/septembre
A Paris, la manifestation partira à 14h de place de la Bastille, pour aller à République puis place de la Nation
Le cortège de la CGT-Culture sera derrière le ballon de l’UD-CGT 75
