Le CMN entre déficit de personnels et déficit de compétences !

A quelques jours de la mobilisation de l’ensemble de la Fonction Publique concernant le pouvoir
d’achat et l’emploi, le CMN semble se moquer du monde !

On connaît sa politique de l’emploi : un maximum de précarité.
Le nombre de vacataires ne cessent d’augmenter et sera, au rythme où ça va, dans quelques temps supérieur aux agents titulaires et contractuels (le Panthéon, Notre Dame, la Conciergerie…). Comme si cela n’était pas suffisant d’avoir ce « statut » précaire, le CMN instaure de façon généralisée la précarité au mois par mois. Pas de contrats de 6 ou 10 mois (correspondant aux besoins saisonniers et occasionnels), et encore moins de contrats de 3 ans pour des besoins permanents. Non, on fait des contrats mensuels. Bas salaires, aucun déroulement de carrière malgré des années travaillées au sein de l’établissement, les vacataires n’ont ainsi aucune perspective d’avenir professionnel…ni même personnel ! Car comment dans ces conditions trouver un logement ou pouvoir se lancer dans des projets personnels. Et pour les rares élus qui finiront par obtenir un CDI à temps plein, le CMN les classera au plus bas de la grille salariale !

Quant à la politique salariale, elle ne vaut pas mieux.
Il y a plus d’un mois se tenait les différentes CAP des agents contractuels. Le CMN n’a pas été en mesure d’apporter des avis concernant les propositions faites par les organisations syndicales. Or, pour les agents fonctionnaires, tout se décide en séance. C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas été en mesure jusqu’à présent de faire un compte-rendu alors que de nombreux agents sont en attente quant à leur déroulement de carrière. Les procès-verbaux devaient nous être transmis les 11 et 12 novembre dernier. Rien n’est fait ! Et lorsque l’on interpelle les hauts dirigeants du CMN, le directeur général nous répond « La charge de travail de la DRH à l’heure actuelle est , comme vous le savez, particulièrement importante ». Pour notre part, nous ne saurions dire si le problème vient réellement de la DRH mais si tel était le cas, le CMN ferait mieux de recruter l’effectif nécessaire plutôt que de se défausser de la sorte ! Tout ceci est affligeant alors que près de 10% du groupe 1 est tout juste au Smic (pour certains payés au-dessus de leur véritable indice car sinon ils seraient en dessous du Smic), que les tâches demandées à certains agents ne correspondent plus à leur classement dans la grille des métiers….et que dans ces conditions, les attentes sont fortes concernant les mesures salariales ! Parallèlement, le CMN ne s’exclut pas d’une politique clientéliste avec des promotions fulgurantes (sauts de deux échelons dans l’attente d’un changement de niveau pour un an d’ancienneté) pour certains… Et pour cause, c’est dès le recrutement que le CMN montre toute son incompétence et « répare » ses erreurs au travers des CAP.

Quant aux fonctionnaires, ils ne sont pas mieux lotis. Ils sont les premiers concernés par le sous-effectif criant dans les monuments. Les premiers à voir ainsi leurs conditions de travail se détériorer avec les problèmes de sécurité que cela induit. Et pour les salaires, tout comme les contractuels et les vacataires, depuis 2000, c’est 6,5% de perte de pouvoir d’achat. C’est également le Smic pour nombre d’entre eux. C’est le clientélisme au niveau des primes.


Contre la précarité, contre la smicardisation menée par le CMN et la FP

Pour plus d’emplois, de meilleurs salaires et la reconnaissance professionnelle

Nous avons toutes les raisons d’être en grève le 20 novembre !

Paris, le 15 novembre 2007.