Monsieur le Ministre,
Malgré la période de tensions sociales que connaît notre pays, la réforme Action publique 2022 est maintenue coûte que coûte. Ainsi, chaque ministre doit rendre sa copie dans les tout prochains jours. Le projet de loi de réforme de la Fonction publique sera en effet inscrit à l’ordre du jour du Conseil des Ministres fin mars avant d’être présenté à l’Assemblée Nationale. Cette méthode expéditive semble inquiéter certains de vos homologues qui mesurent l’ampleur que pourrait prendre la colère des fonctionnaires.
Concernant en particulier le projet « Administration centrale stratège », le secrétariat général vous a transmis pour arbitrage les conclusions des chantiers ouverts par ses soins courant 2018. Or, ces chantiers ont été conduits sans aucune transparence à l’endroit des agents. Les organisations syndicales ont été reléguées, une fois encore, au rôle de chambre d’enregistrement. Et pourtant, nous avons sollicité maintes fois l’administration pour qu’elle organise une concertation digne de ce nom – en vain !
Les groupes de discussion organisés à l’initiative de la Cgt avec les agents concernés ont montré un besoin très fort d’écoute et de participation.
Lors de vos vœux le 31 janvier, vous avez pourtant déclaré avoir entendu « le malaise qui s’est exprimé ces dernières semaines », et qu’il serait une « grave erreur » de « reléguer la culture au second plan », invitant « les lieux de culture à ouvrir leurs portes au grand débat, à accueillir des réunions locales – dans l’Hexagone et en Outre-mer » ainsi que « les artistes à s’engager dans ce débat ».
Nous ne pouvons que vous approuver.
Nous vous demandons donc de retirer les projets concernant l’administration centrale et d’organiser un réel débat sur son avenir (rôle de l’AC, des services métiers et supports, etc.) avec tous les agents et leurs représentants, avant toute décision.
Paris, le 12 février 2019
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