Le président UDF de la commission des finances du Sénat, Jean Arthuis, n’hésite pas à déclarer dans le parisien du 1er juin 2006 qu’« il faudrait licencier des fonctionnaires ». C’est là la reprise du refrain bien connu du « désengagement des cadres » et du dégraissage des effectifs.
Il cite le Canada qui a réduit de 20 % le nombre de fonctionnaires.
Il est vrai qu’après le désengagement de l’Etat tous azimuths et les privatisations vient logiquement la question de l’emploi. Une nouvelle fois, on a recours à des restructurations qui touchent le fonctionnement des services publics par des licenciements de personnel. C’est une variable d’ajustement inacceptable dans un des pays les plus riches de la planète.
Arthuis se trouve au diapason du Medef qui, avec l’institut de l’entreprise, revendique le passage sous statut privé de l’essentiel des fonctionnaires.
Pour la population, cela veut dire la mise en cause des droits fondamentaux. La santé, l’éducation, le logement, les transports…devraient être soumis à la seule rentabilité financière. C’est l’égalité de traitement et l’accès de tous aux services publics qui sont en cause.
Cette politique est aux antipodes des attentes de la population qui aspire à des services publics de qualité et de proximité sur tout le territoire.
Fonctionnaires, agents de la fonction publique, usagers trouveront d’autant plus de détermination pour combattre ses orientations et agir pour des services publics rénovés et démocratisés.
L’UGFF-CGT appelle à développer dans tous les services l’action pour les revendications des personnels et pour la promotion des services publics.
Elle appelle à faire du 10 juin une grande journée de mobilisation pour les services publics, aux côtés des usagers, et de toutes les forces qui veulent agir pour une alternative aux politiques destructrices actuelles.
Montreuil, le 1er juin 2006