Dans les services déconcentrés du ministère de la culture, les agents sont empêchés de faire correctement leur travail par les politiques mise en œuvres depuis plus de 5 ans.

Comment peut-on correctement faire son travail quand le nombre de dossiers augmente de 30 % à 50 % selon les services et qu’aucune embauche supplémentaire n’est faite ?

Comment peut-on exercer l’expertise dans le domaine patrimonial comme dans le domaine de la création et de la transmission des savoirs si des concours ne sont pas organisés régulièrement pour recruter des personnels de qualité ?

Comment peut-on faire efficacement son travail quand la bureaucratie envahit peu à peu l’ensemble des procédures ?

Comment peut-on travailler dans l’Outre-mer quand des personnels indispensables ont été rattachés aux préfectures ?

Comment faire quand, dans les UDAP (anciennement Bâtiment de France), le nouvel outil informatique ne fonctionne même pas, que les bugs se succèdent, que les dysfonctionnements sont généralisés et que l’ergonomie est fastidieuse ?

Comment maintenir la qualité du service public quand les seules réponses du ministère sont de dire soyez patient , si vous n’y arrivez plus c’est de votre faute, vous êtes trop vieux pour accepter les changements et autres billevesée cyniques et culpabilisantes !

Comment faire quand la fatigue, la perte de sens au travail et la reconnaissance des métiers et des missions, ainsi que et le plaisir d’exercer son métier disparaissent ?

Le seul moyen pour s’en sortir est de combattre collectivement et inlassablement ces politiques destructrices de la fonction publique de l’État, des politiques publiques culturelles du ministère et  de réclamer haut et fort :

-Nous voulons des emplois de fonctionnaires supplémentaires dans les DRAC,

-Nous voulons l’organisation de concours réguliers, surtout dans les filières scientifiques et techniques,

-Nous voulons des augmentations de salaire et des déroulés de carrière dignes de ce nom, ainsi qu’un repyramidage de la filière administrative

-Nous voulons être associés aux évolutions informatiques et que l’on arrête de se moquer de nous,

-Nous voulons que l’expertise soit au centre de nos missions et que tous nos métiers, y compris administratifs, soient respectés et reconnus.

Pour que vive le ministère de la culture en région,

Pour que vive le travail remarquable de ses agents.

Colonnes de Buren, 10 juin 2022