Lundi 27 mai, les personnels du musée du Louvre se sont retirés de leur situation de travail considérant que les conditions n’étaient plus remplies en matière de sécurité des oeuvres et des personnes au regard notamment du sous effectif grandissant, plus de 150 emplois des services d’accueil et de surveillance ayant été supprimés ces dix dernières années.
Le phénomène de l’hyper-fréquentation se poursuit sans que le ministère n’organise une réponse à la hauteur des enjeux et alors que la saison commencée va connaître de nouveaux record de fréquentation ; la trajectoire olympique d’ici 2024 ne va rien arranger si le ministère ne prend pas plus la mesure de la situation.
De nombreux sites du ministère de la Culture connaissent un sous effectif chronique. Le château comtal et les remparts de la Cité de Carcassonne étaient aussi fermés ce lundi 27 par un mouvement social des personnels soucieux de la bonne qualité des visites, d’accueil et de sécurité mais aussi en colère contre la dégradation de leurs conditions de travail. Ce jour, ce site a été ouvert par l’administration en mode très dégradée au mépris des bonnes règles d’accueil et de visite.
Toujours aujourd’hui, mardi 28 mai, un mouvement social à la Bnf a contraint la direction de l’établissement a fermé le service d’accueil des lecteurs et des vestiaires et à ouvrir gratuitement l’accès à la bibliothèque tous publics et aux expositions. Une pétition pour défendre l’emploi et les missions est en cours à la BnF : https://www.change.org/p/m-le-ministre-de-la-culture-donnez-les-moyens-%C3%A0-la-bnf-d-assurer-ses-missions
Les besoins en emplois pour garantir de bonnes conditions de visites, d’accueil et de sécurité des visiteurs et des oeuvres doivent être revus à la hausse au risque de s’acheminer vers une catastrophe culturelle mais aussi sociale.
On ne le dit jamais assez mais le sous effectif est le pire ennemi des usagers, des visiteurs, des personnels et des oeuvres. Ensemble, des personnels se sont mobilisés sous toutes les formes aujourd’hui pour défendre le service public de la Culture et contre le projet de loi de transformation de la Fonction publique.
Non content de poursuivre ses restructurations à la hache au sein du ministère, au mépris des missions fondamentales d’accès à la culture, de protection du patrimoine et de soutien à la création sur l’ensemble du territoire, Franck Riester entend être le bon petit soldat en matière de suppressions d’emploi au risque de mettre ses services et établissements dans la plus grande difficulté, voire la paralysie.
Drôle de méthode pour préparer de bonnes conditions d’accueil aux millions de visiteurs qui se précipitent en France chaque année et pour améliorer les conditions de travail des milliers d’agents du ministère qui oeuvrent à ces missions tous les jours et au rayonnement du pays. Qu’est ce que cela va être en 2024 ? !
Avec les personnels du ministère, nous exigeons des moyens humains et financiers renforcés pour les missions de service public de la Culture sinon Franck Riester sera responsable d’un désastre olympique !
Vive la Culture et que Vive le ministère de la Culture !
Paris, le 28 mai 2019