Madame,
Vous avez été nommée présidente du Centre des Monuments Nationaux il y a maintenant 6 mois.
Ce délai est habituellement jugé suffisant pour permettre à un dirigeant de prendre toute la mesure de son poste, des responsabilités et des obligations qui en découlent. En particulier, cette haute fonction vous oblige à agir avec certains égards à l’endroit des représentants des personnels. De surcroit, comme responsable administratif votre premier devoir est d’appliquer les textes règlementaires notamment ceux encadrant la concertation et l’information des membres du CTP préalablement à toute modification dans l’organisation des services, dans les procédures de travail et dans la répartition des effectifs.
Mais vous, manifestement vous échappez à toutes normes.
Nous avons en effet appris par le biais de la transmission de l’ordre du jour du prochain CTP du 25 novembre que vous comptiez réorganiser l’administration du CMN.
Vendredi dernier, 14 novembre, vous avez communiqué à l’ensemble des agents par voie électronique les grandes lignes de ladite réorganisation, la présentant comme un fait acquis avant même que le projet n’ait été examiné au sein des instances paritaires.
Cette manière de procéder, qui vous distingue fort négativement de votre prédécesseur, constitue une faute inexcusable.
A l’approche d’autres « reformes » à venir, cruciales pour l’évolution du CMN (maîtrise d’ouvrage, rapprochement annoncé CMN/RMN, suppressions de postes consécutives au non remplacement d’un agent sur deux partant à la retraite), nous vous enjoignons de suivre une formation accélérée en matière de dialogue sociale qui, de ce qu’il apparait, manque à votre cursus. Dans l’attente nous exigeons le retrait du point intitulé « organisation de l’établissement » de l’ordre du jour du prochain CTP.
Nous avons l’honneur de ne pas vous saluer.