Le 29 mai, les Français se sont massivement exprimés. Ils ont clairement et largement rejeté le projet de traité constitutionnel.
Globalement, le vote du 29 mai appelle à un changement radical dans les politiques mises en œuvre, tant en Europe qu’en France. Face à la poursuite annoncée des politiques libérales, les résultats du référendum confèrent au mouvement syndical des responsabilités accrues.
De véritables négociations doivent s’ouvrir de manière urgente avec le gouvernement, qui conduisent au retrait de tous les projets régressifs et à obtenir des réponses positives aux légitimes attentes du monde du travail :
une augmentation de la valeur du point d’indice, permettant le rattrapage des pertes intervenues entre 2000 et 2004 et garantissant le pouvoir d’achat sur 2006,
la refonte globale de la grille indiciaire avec en particulier l’amélioration des niveaux de recrutement et des amplitudes de carrière,
l’absence de diminutions d’emplois en 2006 et les créations statutaires partout ou c’est nécessaire,
le renforcement de la fonction publique de carrière, fondée sur l’existence des corps, grades et catégories et le recrutement par concours, avec des garanties statutaires affermies et rénovées (ce qui signifie l’abandon du projet des regroupements des 900 corps en 28 cadres d’emplois),
le retrait du projet de loi actuellement en cours d’adoption qui généralise le contrat dans la fonction publique au profit d’un véritable plan de titularisation,
un moratoire sur la loi dite de décentralisation qui implique l’abandon immédiat du transfert de compétences et des personnels.
Le 29 mai constitue un point d’appui important sur les luttes à amplifier, sur le rapport de forces à développer.
Tous les salariés doivent s’en emparer activement.
Pour sa part, la CGT appelle tous les personnels à se rassembler et à débattre des conditions pour imposer les changements attendus. Elle réaffirme que la CGT met et mettra tout en œuvre pour s’opposer au démantèlement programmé de la Fonction publique et, tout au contraire, pour obtenir sa préservation et son développement et acquérir des droits nouveaux pour la population et les agents.
La journée du 21 juin doit prend sa place dans un mouvement plus vaste, unitaire et qui doit se développer dans la durée.
C’est pourquoi, elle appelle à faire de la journée du 21 juin un temps fort de l’action, dans le cadre d’une mobilisation interprofessionnelle, par tous les moyens y compris la grève le 21 juin. (préavis de grève déposé par l’UGFF CGT couvrant les personnels du service public du Ministère de la Culture) et à participer aux manifestations organisées ce jour là partout en France.
Fichier(s) joint(s)
- manifestations le21 juin - 60 Ko