La mobilisation est encore montée d’un cran en ce mardi 12 octobre. Ce sont 3,5 millions de manifestants qui ont été recensés dans 244 manifestations à travers tout le pays. Une fois de plus, le succès de cette journée démontre qu’une très large majorité de la population rejette en bloc les projets de reculs sociaux qu’entend faire passer en force le gouvernement.
Au Centre des Monuments Nationaux, la mobilisation monte en puissance avec de nombreux arrêts de travail et fermetures de monuments. Étaient fermés au public :
L’Arc de Triomphe
La Conciergerie
Les tours de Notre-Dame (fermés jusqu’à 13H00)
Le château de Vincennes
La basilique de Saint-Denis
Le château d’If
La cité de Carcassonne
Les remparts d’Aigues-Mortes
Le fort Saint-André
Les tours de la Rochelle (2 tours sur 3)
La crypte de la cathédrale de Bourges
Le palais Jacques Cœur
L’abri du Cap Blanc
Le château d’Aulteribe
Le château de Chareil-Cintrat…
On comptait également de nombreux grévistes dans les services du siège à l’hôtel de Sully et à Portes des Lilas et sur plusieurs monuments restés partiellement ouverts au public. Ainsi, l’abbaye de Montmajour, le château d’Azay-le-Rideau, les grottes des Combarelles et de Font-de-Gaume, entre autres, étaient ouverts malgré une majorité de grévistes !
Enfin, à partir de 11H30, à l’appel de la CGT, une centaine d’agents, venus de tous les établissements et musées de la région parisienne ont occupé pendant près de 2 heures le bureau du directeur des Patrimoines au Ministère de la Culture, pour dire non au plan d’externalisation (privatisation) de la filière accueil et surveillance, qui a déjà commencé au château de Fontainebleau.
Au cour de la réunion qui a suivi la CGT a posé deux questions très claires : le Ministère est-il prêt à retirer le plan d’externalisation à Fontainebleau ? Et, dans quelle mesure le dispositif serait étendu à tous les autres établissements du Ministère ? Après maintes tergiversations, le Secrétaire Général du Ministère, extrêmement mal à l’aise, a fini par avouer que si l’externalisation n’est pas un principe, elle est une solution qui pourrait être appliquée en cas de besoin, comme réponse unique au problème du sous-effectif.
Au delà de la défense des retraites, il est évident que c’est aussi la question de l’emploi, des salaires et de l’avenir de nos missions que nous devons défendre en maintenant une mobilisation puissante capable de faire plier le Ministère et le Gouvernement.
Le préavis de grève de l’intersyndicale Culture étant reconductible, nous vous invitons à vous réunir des demain en assemblée générale afin de voter la poursuite du mouvement. Par ailleurs, de nouvelles journées d’actions sont d’ores et déjà prévues. Rendez-vous dès samedi 16 octobre pour une nouvelle journée de grève et de manifestation !
Ne relâchons pas la pression !
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