Le 26 mai, le décret n° 2010-558 relatif à l’établissement public du musée d’Orsay et du musée de l’Orangerie, était présenté par le ministre de la Culture et de la communication au Conseil des ministres, où il a été ratifié.
Le lendemain, 27 mai (jour de la grève), il était publié au Journal officiel (NOR : MCCX1002740D). Il entre en vigueur… après-demain. On peut le lire ici :
http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?
numJO=0&dateJO=20100528&numTexte=45&pageDebut=09666&pageFin=09668
Dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), les deux musées – Orsay et Orangerie – deviennent un seul établissement, ce qui «va permettre d’améliorer leur gestion » a communiqué le
porte-parole du gouvernement.
Malgré l’administration qui minimise pour faire avaler la dragée en douceur : « Ça ne va pas changer grand-chose en réalité, faut pas vous inquiéter comme ça », la CGT vous propose une petite exégèse d’un document administratif rébarbatif au premier abord, mais incontournable pour qui veut connaître les orientations déterminantes de l’établissement, sa politique, ses objectifs, ses stratégies.
Pour commencer, à tout seigneur tout honneur :
« Le président préside l’établissement public. (article 14)
Il préside le Conseil d’administration. (article 14)
Il préside le Conseil scientifique. (article 26)
Il préside le Comité technique paritaire. (article 22)
Il préside le Comité d’hygiène et sécurité. (article 22)
Président-directeur, il dirige l’établissement. » (article 14)
Qui dit mieux ?
« Les postes éminents rendent les hommes grands encore plus grands, et les hommes petits encore plus petits » (Jean de la Bruyère, Les Caractères)
« Le président peut inviter à assister aux séances du conseil scientifique toute autre personne [que les membres de droit] dont il juge la présence utile. »
Quelle que soit leur lieu de résidence habituelle sur la planète, des invités –
annoncés plus nombreux -, des personnalités qualifiées prendront part aux quatre à cinq conseils scientifiques annuels, prendront part aux trois conseils d’administration,
tous aux frais de l’établissement. Vous avez dit rigueur budgétaire ?
En revanche, le président zappe la présidence des réunions d’hygiène et sécurité (dédiées aux conditions de travail des personnels et à leur amélioration, dont il est responsable), surtout quand les risques psycho-sociaux sont à l’ordre du jour. Il se dispense d’en signer les procès-verbaux (normal, puisqu’il n’a pas présidé les séances), s’épargnant de valider les propos échangés…….
Vous pouvez lire la suite de ce document, en ouvrant la pièce jointe ci-dessous
Fichier(s) joint(s)
- pdf/2010-05-31_-L_hypermusee.pdf - 121 Ko