Ainsi, il aura fallu une grève totale du personnel et une fermeture complète du Musée national Magnin de Dijon pour qu’Audrey Azoulay daigne enfin ouvrir des négociations sur la base du cahier revendicatif qui lui a été remis.
Comme nous l’indiquions hier, des contacts ont été pris avec le Cabinet de la ministre notamment par l’intervention directe de la Secrétaire générale de la CGT-Culture, la camarade Valérie Renault.
C’est auprès de la conseillère sociale de la ministre, Mme Karine Duquesnoy, que nos camarades ont soulevé l’aspect scandaleux de la situation dans laquelle se trouvaient les agents du musée Magnin, forcés de cesser le travail afin que soient pris en compte le sous-effectif au musée, la précarité et leur souffrance au travail.
Après de vifs échanges, la conseillère sociale, la Direction Générale du Patrimoine et le Service des Musées de France se sont engagés à :
« pourvoir en priorité les postes vacants » ;
faire un « effort supplémentaire de vacation » pour pallier au sous-effectif ;
améliorer la situation administrative des agents contractuels « dans le respect de la réglementation et des besoins fonctionnels du musée » ;
une visite sur place au Musée Magnin de la directrice chargée des musées de France va être organisée et intégrera une rencontre avec le personnel du musée.
Le point qui reste totalement bloqué concerne le rapport de l’Inspection du service qui a eu lieu au mois de juillet. Rappelons qu’Aurélie Filippetti, alors ministre de la Culture, avait assuré que les rapports d’inspection de l’IGAC devaient être transmis aux agents. La remise du rapport de l’inspection, effectuée en juillet dernier au musée Magnin, ne semble pas rentrer dans ce cadre et est renvoyé vers une réunion d’instance prévue le 30 novembre 2016. Ceci est inacceptable ! Ce serait une régression dans le « dialogue social ».
Les négociations étant à proprement parler ouvertes, le personnel du musée Magnin, réuni ce jour en assemblée générale, a décidé de suspendre la grève. Le préavis est donc maintenu.
Le personnel, toutes filières et catégories, demeurent extrêmement vigilants et mobilisés quant à la suite des événements incluant la reprise de la mobilisation sous toutes ses formes, car le compte n’y est pas encore, loin de là.
Dijon le 10 novembre 2016