Alors que le gouvernement reste sourd aux revendications des salarié-es et agent-es publiques et qu’il semble décidé à passer en force par la voie d’ordonnances et de décrets pour l’avenir de nos retraites, il est essentiel d’amplifier la mobilisation et le rapport de force, en particulier pour la journée du mardi 17 décembre.
Les principales annonces du gouvernement se résument ainsi :
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report de l’âge à la retraite à 64 ans dès 2027, peu importe la génération (avec une décote de 10% pour tout départ à la retraite à 62 ans)
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fin de tous les régimes spéciaux (sans prise en compte claire de la pénibilité de certains métiers)
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principe de la retraite à point (la « garantie » de la valeur du point n’empêchera pas le gouvernement de jouer sur l’âge d’équilibre pour toucher une retraite pleine)
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1 000 euros minimum mais seulement en cas de carrière complète au SMIC (mesure déjà prévu dans la loi de 2003 mais non appliquée)
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mise en place irréversible de la réforme en 2022. Elle sera totalement applicable pour les entrants sur le marché du travail en 2022 ; partiellement applicable pour celles et ceux nés après 1975 (régime actuel jusqu’en 2025 puis nouveau régime) ; non applicable pour celles et ceux nés avant 1975.
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Soi-disante « régle d’or » consistant à limiter à 14 % du PIB la part consacrée aux retraites, alors que le nombre de retraité-e-s va augmenter, ce qui ne peut que baisser les montants.
Depuis le 5 décembre, les personnels du ministère de la Culture, dont les conditions de carrières et d’emploi, les niveaux de salaires et de pensions sont particulièrement dégradés, s’opposent fermement et massivement à ce projet de réforme des retraites, à travers les nombreuses assemblées générales, le vote de la grève, notamment reconductible, et les participations aux manifestations partout en France, en particulier dans des cortèges “Culture” dont la visibilité n’est plus à démonter.
Dans le contexte de la grève reconductible, l’intersyndicale CGT FSU SUD et UNSA du ministère de la Culture continue d’encourager les agent-e-s à se mobiliser en appelant :
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au rassemblement des personnels partout en assemblées générales et à y débattre la reconduction de la grève ;
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à participer massivement le 17 décembre aux manifestations partout en France et à y organiser des cortèges “Culture” intersyndicaux et intersectoriels partout où cela est possible avec les artistes, technicien·nes, journalistes, et salarié·es de la presse et de l’édition, du cinéma, etc. Un point de rassemblement pour le cortège Culture intersyndical parisien sera communiqué ce lundi à midi.
À l’heure de la mobilisation générale, l’intersyndicale demande à l’administration le report de toutes les réunions/groupes de travail et instance représentatives du personnel à janvier 2020.
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une amélioration et une consolidation de nos retraites, avec un âge légal de départ à 60 ans à taux plein après 37,5 ans de cotisations et un taux de remplacement à 75 % pour une carrière complète, le maintien des régimes existants et un montant minimum égal au SMIC ;
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des augmentations générales de salaire avec, en particulier, une revalorisation immédiate du point d’indice, la revalorisation des grilles salariales, du régime indemnitaire et des taux de promotion, la mise en œuvre du principe « à travail égal, salaire égal »
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des créations d’emplois statutaires à la hauteur des besoins, l’organisation de concours réguliers et un vrai plan de titularisation des contractuel-le-s ;
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la défense des missions publiques culturelles, dont le caractère est national, et le développement de leurs réseaux nationaux, et par conséquent l’abandon du Plan de Transformation Ministériel (PTM) et de toutes les formes d’externalisation et de privatisation ;
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le renforcement du Statut Général, garantie pour les citoyen-ne-s d’un service public neutre et impartial et, dès lors, l’abrogation de la loi de Transformation de la Fonction publique.
En grève reconductible et en manifestation le 17 décembre,
Pour le retrait du projet de réforme des retraites
Macron-Delevoye !
Paris, le 16 décembre 2019
