PATRONUM bientôt à l’arrêt, sa mort est annoncée !

22 octobre 2025 - par SNSD-CGT

Afin de répondre au traitement des dossiers d’urbanisme d’une façon dématérialisée, les UDAP (Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine) ont depuis 4 ans un outil appelé PATRONUM.

Pressés par la commande politique, les agents ont servi de cobayes sur un outil en élaboration permanente durant ses 3 premières années (2022-2024), avec une crise majeure à l’été 2024 liée aux dysfonctionnements de l’écosystème informatique.

Début 2025, PATRONUM fonctionne pour les UDAP qui gèrent plus de 550.000 actes par an et l’outil commence à être déployé dans les Conservations Régionales des Monuments Historiques (CRMH) et plus progressivement dans les Services Régionaux de l’Archéologie (SRA). Les outils précédents, qui fonctionnaient, ont été fermés et ne permettent plus d’instruire les dossiers.

Aujourd’hui, c’est l’une des rares applications nouvelles de l’État qui fonctionne avec autant de dossiers. Preuve en est le plantage de l’application créée en parallèle par le ministère de l’Économie et des Finances pour prélever les taxes d’urbanisme. Alors certes, l’ergonomie n’est pas terrible, le nombre de clics peut être exaspérant mais l’outil fonctionne, les avis sont rendus.

Et c’est le moment que choisi le Service du Numérique (SNUM), en s’appuyant sur les réflexions de l’atelier numérique, sorte de laboratoire d’innovation technologique dont la préoccupation première est l’ergonomie, pour faire un audit car, nous dit-on, si l’application fonctionne, elle crée chaque jour de la « dette technique » sic !

Que l’outil fonctionne apparaît donc moins important qu’il ne soit bien organisé au niveau de ses « organes internes » ou qu’il ne soit « plus séduisant en termes d’ergonomie ».

Cet audit, qui serait mené par la DINUM (Direction Interministérielle du Numérique), est lié à un cahier des charges inconnu dont l’objectif semble pourtant clair pour le chef du SNUM : mettre à l’arrêt le logiciel pour savoir si on doit continuer avec.

Les conséquences immédiates à partir du 1er janvier 2026

– un premier arrêt des développements pendant 6 mois minimum (le temps des 4 mois de l’audit et des 2 mois de restitution)

– les UDAP ne verront pas dans l’immédiat les modifications qu’elles attendent depuis très longtemps

– les CRMH ne verront pas les adaptations inévitables au test grandeur nature qu’elles vivent actuellement dans le début du déploiement

– les SRA dont l’application n’est pas entièrement développée ne pourront pas faire des correctifs de manière aisée sur l’application

Pour les SRA et CRMH, le ministère recommence donc les erreurs faites avec les collègues des UDAP avec des agents face à un outil informatique non finalisé.

Et dans 6 mois

Sur proposition du COPIL informatique, le ministère décidera alors de la suite à donner à PATRONUM et tous les scenarii sont possibles :

MODIFICATION plus légère (scenario énoncé comme le moins probable).

CORRECTION en profondeur de l’actuel,

ABANDON ? Avec création d’un NOUVEAU logiciel ? Et pendant ce temps-là, un PATRONUM pourrissant en attendant son successeur.

Et pour mettre en œuvre cette évolution, un probable appel d’offre, une nouvelle équipe de développement, au bas mot un arrêt du système pendant 2 à 3 ans.

C’est le résultat d’une vision technocratique et financière d’un service informatique au-dessus de tout, sans aucune considération pour l’exercice des missions métiers du Patrimoine, de ses équipes projets, ni pour le coût humain dans les services déconcentrés du ministère de la Culture. Comment accepter qu’une application qui fonctionne et qui permette de générer plus de 550.000 avis en direction des pétitionnaires, des mairies et des services instructeurs, une relation équipe-projet/services de qualité, des formations nombreuses, un café des référents hebdomadaires… D’autres ministères veulent prendre PATRONUM pour leurs propres agents et notre ministère, pourtant à l’initiative, choisirait de l’abandonner…

Mais pourquoi un tel acharnement ?

De nombreuses questions en suspends

A quoi sert-il de s’investir dans une application dont la mort est annoncée ?

Pourquoi se former à une application qui va disparaître ?

Comment s’en sortir au quotidien avec une application qui ne connaît plus de développement ?

Comment faire pour continuer à assurer les procédures administratives en cas de problèmes ?

Comment organiser les services et les relations inter-services dans ces conditions ?

Est-ce pour désorganiser et décourager les services et les mettre à l’arrêt ?

Serait-ce une énième volonté d’affaiblissement du service public de la culture ?

Pour répondre collectivement à cette nouvelle situation, et vous informer plus en détail,

une heure d’information syndicale est organisé le mardi 4 novembre de 12h à 13h

Venez nombreuses et nombreux

Le 22/10/2025

Le SNSD-CGT Culture est la première organisation syndicale dans les services déconcentrés du ministère.
Pour lui donner les moyens de continuer à vous défendre, ainsi que vos métiers, le ministère, ses missions et conquérir des nouveaux droits, syndiquez-vous.

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