Nous apprenons ce jour avec stupeur que le Musée national Picasso-Paris s’affaire à briser la grève intersyndicale du centre Pompidou en ouvrant ses locaux aux Conversations Paris+ organisées par Art Basel et initialement programmées à Beaubourg.
Art Basel est une entreprise privée d’organisation de salons et de foires d’art contemporain qui opère fréquemment dans un partenariat commercial avec des institutions publiques.
Les rencontres prévues s’inspirent de mobilisations sociales et culturelles contemporaines : antiracisme, questions postcoloniales, droits et cultures LGBTIQA+, pacifisme, internationalisme…
Ce repli au musée Picasso vise à opposer entre elles des luttes qui convergent et à embrigader leurs troupes respectives dans des camps concurrents : les travailleuses et travailleurs grévistes à Pompidou défendent leurs acquis et revendiquent de nouvelles conquêtes tandis que les participant·e·s aux conférences partagent leurs expériences minoritaires en vue de leur émancipation et de la reconnaissance de leur vie et leurs droits.
Notre section syndicale s’insurge vigoureusement contre cette pratique qui vient non seulement s’ajouter à l’activité quotidienne de nos collègues mais les transforme en supplétifs employés à briser les conséquences de la grève au centre Pompidou. Quel intérêt notre présidente trouve-t-elle à servir ainsi les intérêts d’une entreprise privé et de son prédécesseur au musée (Laurent Le Bon) ?
Notre section souhaite la bienvenue dans nos locaux aux grévistes de Pompidou qui souhaiteraient manifester leur droit constitutionnel à la grève, y compris en perturbant les Conversations prévues.
Notre section appelle toustes les participant·e·s aux conférences à remettre en cause leur participation dans ces conditions douteuses pour ne pas écrire nauséabondes.
Paris, le 19 octobre 2023
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- Tract CGT Picasso briseur de grève - 213 Ko