Le SNMH-CGT (Syndicat National des Monuments Historiques représentant les personnels
du Centre des Monuments Nationaux) s’associe pleinement à la colère des salariés de La
Redoute dont 700 emplois sont aujourd’hui menacés. Soit près d’un quart des effectifs de
l’entreprise !
François Pinault, propriétaire de La Redoute et 59ème fortune mondiale estimée à 6,2 milliards
d’euros, expose en ce moment même sa collection personnelle d’oeuvres contemporaines à la
Conciergerie aux frais de l’État – et donc des contribuables. Pendant ce temps, François-Henri
Pinault (le fils), lance un vaste plan social visant à licencier massivement les salariés de son
entreprise avec la bénédiction des pouvoirs publics.
Le Centre des Monuments Nationaux (CMN), établissement public sous tutelle du Ministère de la
Culture qui gère et anime 96 monuments sur tout le territoire dont la Conciergerie, finance
l’exposition de Monsieur Pinault à hauteur de 1,4 million d’euros, soit un tiers de son budget annuel
pour les manifestations culturelles.
Comme tous les opérateurs de l’État, le CMN fais aussi les frais de la politique d’austérité
gouvernementale qui se traduit par des suppressions massives de postes et des coupes sombres
dans les budgets. Conséquence pour les personnels du CMN : sous-effectif, , explosion de l’emploi
précaire et dégradation des conditions de travail. Sommé de faire des économies dans tous les
domaines, notre établissement revoit continuellement à la baisse son offre culturelle tandis que son
Président, Monsieur Philippe Bélaval, offre sur un plateau d’argent public, une vitrine à Monsieur
Pinault dont l’unique objectif est de profiter de la FIAC (Foire Internationale d’Art Contemporain)
pour faire augmenter la cote des oeuvres de sa collection privée.
Dans un contexte de crise et de chômage de masse, on voit où sont les priorités de Monsieur
Pinault mais également du gouvernement.
Le SNMH-CGT s’associe aux personnels et à l’intersyndicale pour dire NON à tout
licenciement et revendique pour le CMN une politique culturelle ambitieuse aux services des
citoyens et non au service des intérêts particuliers.
Paris, le 18 novembre 2013.