Devant la gravité de la situation du ministère de la culture et dans le souci de répondre au mieux à l’urgence sociale dans les services et établissements, la CGT-Culture, à l’issue de son comité général,
a décidé d’engager une campagne de mobilisation sur les questions de l’emploi, des salaires et des conditions de travail.
La CGT-Culture entend ainsi porter les revendications suivantes avec l’ensemble des personnels, à Paris comme en régions, et mettre en débat les moyens d’action nécessaires à leur satisfaction.
• EMPLOI : Il faut absolument mettre un coup d’arrêt à la politique de destructions d’emplois du gouvernement précédent et que l’Etat donne enfin au ministère de la culture les moyens humains et budgétaires nécessaires à l’exercice de toutes ses missions. Créer des
emplois et renforcer le budget du ministère, cela est indispensable non seulement pour lutter contre le recul du service public et la précarité (le MCC détient ce triste record dans la Fonction publique), mais aussi pour favoriser le redressement économique de notre pays.
Nous exigeons l’arrêt immédiat des suppressions d’emplois, une vraie politique de maintien dans l’emploi, et réaffirmons la nécessité et l’urgence de créations nettes d’emplois stables et statutaires.
• SALAIRES et POUVOIR D’ACHAT : L’effondrement du pouvoir d’achat n’est plus tenable (en 12 ans, depuis la désindexation du point d’indice sur les prix, nous avons perdu 11% de pouvoir d’achat, soit la perte d’un mois et demi de salaire par an). Nous ne pouvons
accepter que la pauvreté s’installe et s’accroisse. La rigueur imposée aux personnels est socialement injuste. Elle est aussi totalement absurde en termes de relance économique.
Nous exigeons par conséquent le dégel immédiat du point d’indice, son augmentation à due concurrence des pertes cumulées, ainsi que la revalorisation des grilles salariales.
• CONDITIONS DE TRAVAIL : RGPP, restructurations, destructions d’emplois, délitement des missions, néo-management brutal, pressions individuelles et dévalorisation des agents… : les conditions de travail sont aujourd’hui considérablement dégradées. La santé des
agents est désormais en cause.
Nous exigeons un plan d’urgence pour réduire la pénibilité du travail, restaurer les conditions de travail, le respect de chacun et la dignité, protéger les personnels et préserver leur santé.
L’exigence d’une rupture nette et concrète avec les politiques conduites ces dernières années est plus que jamais d’actualité. La CGT-Culture demande donc de nouveau à Aurélie Filippetti la tenue d’un SOMMET SOCIAL ministériel dans les meilleurs délais.
Le ministère de la culture est sorti très affaibli de la séquence politique qui s’est achevée au printemps. Les coups portés au service public culturel furent tels que la capacité du ministère à concevoir et à porter des politiques publiques nouvelles est atteinte.
Notre société a besoin de culture.
La culture a besoin d’un ministère fort et profondément refondé.
Nos missions ont besoin d’une réelle ambition.
Le travail de la culture doit retrouver tout son sens.
L’Etat, dans le cadre d’une répartition des compétences justes et équilibrées avec les collectivités territoriales, doit impérativement
s’affirmer et assumer toutes ses responsabilités en matière de culture.
Ensemble, dès maintenant, nous devons nous mobiliser et faire
preuve de solidarité et d’unité pour faire gagner nos revendications.