Ce 10 septembre 2013, une journée de mobilisation et de nombreux cortèges étaient organisés à travers toute la France, à l’appel de quatre organisations syndicales : la CGT, FO, FSU et Solidaires.
Les salaires, l’emploi et plus particulièrement encore les retraites étaient les trois excellentes raisons de se mobiliser en cette journée d’action.
Pour la CGT, la hausse des salaires est nécessaire pour relancer la consommation et la croissance économique. Or, depuis juillet 2010, la valeur du point d’indice, sur lequel se fait la rémunération des fonctionnaires et des agents publics est gelée et le gouvernement envisage de maintenir ce gel encore toute l’année 2014. Pendant ce temps, le coût de la vie, lui, continue d’augmenter.
Le taux de chômage ne cesse de progresser, touchant particulièrement les « séniors » (dans certaines entreprises un salarié est considéré comme sénior passé 40 ans !) et les jeunes. Que propose le gouvernement ? Une négociation nationale dite de « sécurisation de l’emploi » qui ne fera que rendre les travailleurs encore plus précaires et des emplois d’avenir sans avenir pour quelques jeunes répondant à des critères bien précis !
Et ces jeunes populations, justement, qu’en sera-t-il de leur retraite ? Après la première vague de réformes de Sarkozy-Fillon en 2010, qui ont déjà bien ébranlé notre système de retraite et poussé plusieurs millions de Français dans les rues, voici que ce gouvernement, parait-il de gauche, qui mène une politique pourtant bien à droite, planche lui aussi sur ce dossier brulant. Que nous propose t-il ? Une nouvelle augmentation de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein (43 annuités en 2035), qui pénalisera lourdement les jeunes générations et rendra impossible un départ à la retraite avant 67 ans voire plus ! Une majoration des cotisations salariales (qui, pour les fonctionnaires, viendrait s’ajouter à la forte hausse déjà mise en œuvre avec la loi Fillon) viendra rogner encore un peu plus un pouvoir d’achat déjà bien amoindri !
Tout semble fait pour nous pousser de plus en plus vers un système de retraite par capitalisation, un système individuel, où chacun épargne pour son propre compte. D’ailleurs les Français ne sont pas dupes, selon un récent sondage, 62 % d’entre eux pensent que notre système actuel par répartition, où les actifs cotisent pour les retraités, sera amené à disparaitre dans une quarantaine d’années… si nous ne faisons rien pour l’empêcher.
C’est pour refuser cette mort annoncée que des milliers de Français étaient encore mobilisés aujourd’hui, pour continuer le combat, car pour la CGT, contrairement aux discours trop souvent véhiculés, il n’y a pas de fatalité à cette politique et à ses choix.
On nous dit qu’il n’y a plus d’argent en France, et pourtant les plus grandes fortunes ont quadruplé leurs richesses depuis 10 ans et les 500 Français les plus riches ont une fortune cumulée qui dépasse le budget de l’État ! De qui se moque-t-on ?
Aux CMN aussi, de nombreux collègues étaient dans l’action :
Fermetures de monuments :
le Château comtal de Carcassonne,
le site archéologique de Glanum,
la basilique de Saint-Denis
deux tours sur les trois que compte La Rochelle.
Fermetures partielles et perturbation :
les Tours de Notre Dame
et la Sainte Chapelle étaient fermées une partie de la journée.
Pas de visites organisées à la cathédrale de Bourges
… et on compte de nombreux grévistes à travers tous les sites, sur tout le territoire ainsi qu’au siège…
Cette journée de mobilisation était la première de la rentrée. D’autre suivront pour continuer de défendre notre modèle social, pour les salaires et l’emploi.
La CGT revendique :
La fin du gel du point d’indice ;
une augmentation des salaire avec un salaire minimum (SMIC) à 1700 € ;
des mesures réelles pour l’emploi des jeunes ;
que les emplois d’avenir et les contrats de génération deviennent de vrais emplois stables ;
le retour de l’ouverture du droit au départ à la retraite à 60 ans pour tous les salariés ;
un taux de remplacement du salaire par la retraite de 75 % minimum pour une carrière complète et au SMIC au minimum ;
la possibilité d’un départ anticipé avant 60 ans pour les salariés ayant effectué des travaux pénibles…
Tout cela est possible ! Mais il faut se mobiliser, se faire entendre ! Seule la mobilisation peut imposer des mesures positives. Alors, ne nous laissons pas décourager, ne baissons pas les bras et continuons la lutte, notre avenir à tous en vaut la peine !
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