Après le discours du Président de la République et celui du Ministre au CTM qui témoignaient d’ambitions pour notre ministère, force est de constater que toute ambition s’est perdue, apparemment au Passage Vérité (passage entre la place de Valois et la rue Montesquieu), transformée au 8^e étage des Bons-Enfants en mécano administratif sans envergure, avec pour seule fin de supprimer des emplois, des crédits et des missions.

L’automne sera rude, les suppressions de postes, de crédits, de missions continueront, la chasse aux doublons aussi. On réorganise et on déconcentre sans que se dessine une vraie politique culturelle qui redonne du sens à notre travail, on cherche à tuer l’histoire de ce ministère et de son administration centrale, à détruire ces spécificités qui en sont la richesse et font qu’il a su demeurer proche des professionnels, des usagers, des citoyens.

En administration centrale on prendra de la hauteur même en ayant déjà le vertige : on deviendra enfin Stratèges, Agiles, Évaluateurs.

La question c’est : « de quoi ? » Ils sont en train de tout démanteler et, le pire, en étant conscients que ce qu’ils sont en train de faire ne fonctionnera pas.

Profitons donc de ces jours d’été.

À la rentrée, il faudra lutter pour éviter la disparition de ce ministère et de ses politiques.

Ne laissons pas les champions du mécano administratif stupide, du tableau Excel comme seule référence gagner, ne nous laissons pas convaincre d’être impuissants.

C’est encore une fois à nous, les agents, d’avoir la force de porter la volonté de faire vivre le service public culturel et d’inventer et porter des nouvelles idées. Transformons notre colère, notre déception, notre fatigue en actions et en lutte.

Ensemble nous avons la force et la capacité de les arrêter. Ensemble nous avons l’expertise, pour retrouver l’enthousiasme de travailler pour un service public porteur d’émancipation, de progrès, de justice sociale, du beau et de bonheur.

Vive la Culture

et que Vive le ministère de la Culture et son administration centrale !

Paris, le 9 août 2019