À Henner–Moreau, la direction sanctionne ce qu’elle ne comprend pas : la défense des conditions de travail et du service public ! Ces dernières semaines, cinq agents, dont trois militant.e.s de la CGT culture et une de Sud-Culture, ont été convoqué.es en entretien dit « pré-disciplinaire ».
Les faits qui sont reprochés aux représentants syndicaux sont autant anecdotiques qu’infondés :
- « Participation à un moment de convivialité (…) sans autorisation » alors que les agents ont le droit de se rassembler en salle de pause après la fermeture du musée ;
- « Communication d’éléments d’instance – prétendument – confidentiels et non votés avant séances » : d’une part, les documents n’étaient pas assortis d’une mention de confidentialité et, d’autre part, c’est le travail d’un élu mandaté d’informer et de recueillir l’avis de ses collègues avant toute instance ;
- « Refus d’effectuer des tâches présentes à la fiche de poste » : or, c’est le planning qui détermine précisément les tâches effectuer selon qu’on est affecté en salle ou en caisse ;
- « Insubordination » et « Absence non justifiée » : on n’ose pas imaginer que ce reproche correspond à l’exercice du droit de grève (?).Pour rappel, les agents sont en grève et couverts par un préavis de grève depuis le 9 octobre 2024, reconduit plusieurs fois jusqu’au 31 octobre 2025.
Une répression syndicale qui résulte en fait d’une contrefaçon du dialogue social
Après la transmission des propositions votées en AG concernant le protocole d’accord, la direction refuse en bloc la reprise des négociations qui permettrait de sortir dignement de ce conflit.
Hasard de l’agenda ?… Ces convocations « pré-disciplinaires » tombent opportunément quelques jours après.
Soulignons qu’au cours des 47 semaines de grève, seules trois réunions ont été convoquées, soit environ 8 heures de négociation, sans aucun suivi, ni échange entre ces séances.
Ces convocations ne sont qu’une manœuvre visant à tenter d’éteindre une parole syndicale, structure visible et active et la cohésion d’un collectif de travail !
Quand la direction ne supporte pas d’être contredite, quand elle redoute l’autonomie et le professionnalisme des agents, quand elle refuse le débat et la négociation ;
- Elle divise !
- Elle convoque !
- Elle tente de briser la cohésion des équipes !
- Et elle se débarrasse des plus précaires, surtout quand ils sont engagés dans une section syndicale et fonds grève !
- Elle retire des tâches par mesure conservatoire inscrites à la fiche de poste sans aucune justification.
Ce procédé démontre l’incapacité d’une direction à gérer un conflit social, sans autre méthode que la répression syndicale, notamment par des tentatives d’intimidation.
Ces méthodes sournoises, employé par la direction, reflètent un mépris de classe flagrant, un blocage total du dialogue par le refus de poursuivre les négociations et mettent en lumière le manque de discernement, la fuite en avant d’une direction devant ses responsabilités et finalement, l’absence de volonté d’aboutir à une sortie de crise.
Elles sont révélatrices d’un refus de reconnaitre les représentants syndicaux comme les interlocuteurs légitimes, élus et mandatés par les personnels de l’EPA.
La CGT rappelle que toute mesure de discrimination syndicale directe ou indirecte constitue un délit !
Parce qu’ils défendent le droit à la parole de toustes, le droit de s’organiser collectivement, le droit à la dignité au travail, les représentants des personnels et militants CGT et Sud-Culture à Henner-Moreau sont victimes de répression syndicale à travers l’instrumentalisation de ces procédures disciplinaires aux motifs des plus fallacieux.
S’en prendre aux représentants et militants de l’EPA Henner-Moreau, c’est s’en prendre à toute la CGT !
Nous dénonçons, une gestion par la menace au lieu du dialogue.
Nous exigeons l’abandon immédiat de toutes les procédures disciplinaires engagées !
24 juillet 2025, CGT-Culture et SNMD-CGT