Conflits de valeurs, intensité du travail, exigence émotionnelle, manque d’autonomie, rapports sociaux dégradés, insécurité de la situation de travail : ces 6 items sont les facteurs de risques psycho-sociaux reconnus par les services de santé au travail et nous les retrouvons tous, plus ou moins présent dans notre travail à l’Inrap.
Depuis plusieurs années, faute d’une prévention sérieuse et efficace, les situations de souffrance au travail se sont multipliées. Surmenage, isolement, organisation du travail délétère, etc. ont mené de nombreux agents en arrêt long, voire pire, au sein de collectifs de travail devenus dysfonctionnels. L’alarme a été lancée à de nombreuses reprises par les représentants du personnel en CHSCT puis en Formation spécialisée en santé sécurité (FSSSCT), dans différentes régions et sur la base d’une analyse des situations de travail concrètes (analyse d’accident, statistiques inquiétantes en matière d’absentéisme ou d’« alerte RPS », etc.). Ces instances ont exercé leur droit de recours à une expertise agréée pour risques graves pour intervenir dans ces situations enkystées par des années d’inaction. Ce droit a été rappelé par les inspecteurs Santé Sécurité au Travail auprès des directions locales et centrales et pourtant ces demandes restent en bonne partie non traitées.