Sabordage du comité de pilotage de la délocalisation du siège de l’Inrap
Alors que le ministre vient tout juste de prendre ses fonctions et que son cabinet n’est pas encore constitué, le secrétaire général du ministère de la Culture et le directeur de l’architecture et du patrimoine (DAPA) ont tenu à maintenir avec le plus grand zèle la première réunion du comité de pilotage de la délocalisation du siège de l’Inrap le 1er juillet dans les locaux de l’immeuble des bons-Enfants à Paris.
Après être entrée furtivement dans l’immeuble, une trentaine d’agents du siège ont arraisonné le comité de pilotage et contraint le secrétaire général à saborder la réunion.
Le secrétaire général s’est borné à répéter qu’il avait une date de réunion de comité de pilotage dans son agenda et qu’il fallait qu’il la tienne, à défaut de contre ordre du Cabinet.
A la question de l’absence du ministère de la recherche au comité de pilotage, le directeur de la DAPA a lâché « pour c’qu’on les voit » en forme d’explication. En réalité, le ministère de la Culture n’ a pas jugé utile des les convier.
Après l’annulation du comité, la trentaine d’agents s’est invitée aux célébrations de la 25ème Fête du Cinéma organisé par F. Mitterand, rue de Valois.
Aux cris de « Inrap à Paris », les personnels ont été reçus par la conseillère sociale et l’adjoint au chef de Cabinet.
Au cours de cette entrevue, les deux conseillers ont tenu à faire savoir que le ministre, quoiqu’au courant du projet de délocalisation du siège depuis le premier jour où il est arrivé, n’avait pas encore une connaissance approfondie de ce dossier et que, par ailleurs, il recevra à partir du 15 juillet les organisations syndicales du ministère qui pourront alors s’exprimer sur le sujet.
Les représentants de la CGT Culture ont aussi demandé que le ministre reçoivent les organisations syndicales sur la situation du service public de l’archéologie préventive et son devenir.
Commencée à 17 h, l’ensemble de l’action s’est terminée à 20 h.
Seule la mobilisation des personnels du siège a fait échec au comité de pilotage. C’est aussi la réponse des personnels à toutes les rumeurs qui en réalité ne visent qu’à les démobiliser et leur rendre la vie impossible.
Pour le service public de l’archéologie et l’intérêt général, maintien du siège à Paris