Un projet de nouvelles mesures tarifaires présenté au Conseil d’administration du 30/11/2009 supprimait la gratuité des activités culturelles le premier dimanche de chaque mois. Tant pis pour l’accès au patrimoine des familles démunies. Aux orties la culture pour tous !
Les recettes de billetterie attendues par cette mesure étaient marginales (de l’aveu même de l’administration), sans comparaison avec le déficit d’image et de notoriété – et sans doute aussi de fréquentation – qui aurait pu affecter la programmation culturelle bien au-delà des seuls dimanches gratuits. Et cela sans garantie de conquérir en aucune façon de nouveaux publics !
Au C.T.P. du 05/11/2009, déjà nous avions observé que le rattachement de l’Orangerie à Orsay fournissait à l’EP-M’O l’occasion d’une remise en cause d’avantages tarifaires consentis aux visiteurs, allant au-delà d’une simple harmonisation entre les deux établissements, et pour des économies très limitées.
La direction semble avoir entendu finalement les arguments avancés par le SM’O-CGT dans un long communiqué du 20/11/2009 (cf. Journal CGT / mercure). Nous nous en réjouissons, en regrettant de ne pas avoir été écoutés plus tôt. Ce communiqué avait donné lieu à une réunion spécifique avec l’administration juste avant le C.A.
Au C.A., le président a tranché : il s’est dit favorable au maintien de la gratuité des activités culturelles le premier dimanche de chaque mois.
Nous lui en savons gré, et proposons de nous associer, avec les autres
organisations syndicales, à la réflexion sur la pertinence de ce maintien et les outils à développer afin de mieux cibler les bénéficiaires de ces avantages tarifaires : ceux qui en ont le plus besoin (familles nombreuses à faibles revenus, minimas sociaux…) Non, le SM’O-CGT ne se borne pas à contester et à s’opposer : il est surtout force de proposition, avec des alternatives et des solutions.
L’aigle terrassé par le lion
L’administration le garantissait aux personnels réunis à l’auditorium les 15 et 16 septembre 2009 : le Café de l’horloge (projet frères Campana) est « entièrement à la charge de la société ELIOR » pour un budget global de 1,2 million d’euros.
Le SM’O-CGT vous annonçait (cf. La valse des millions, 25/09/2009), qu’environ 800 000 € seraient pris en charge par le musée (travaux de gros oeuvre).
Nous avions visé juste puisque c’est précisément 832 000 € (à l’heure actuelle) qui seront affectés sur le budget 2010 du musée d’Orsay au financement exceptionnel de ce café style lounge.
Pour l’instant, le café « du lion » campe au rez-de-chaussée où, à l’ouverture en décembre 2009, tables et fauteuils ne dépassaient pas le niveau des 3 marches, à l’aplomb de la passerelle transversale.
Depuis, il a pris ses quartiers d’hiver et s’étend jusqu’aux pieds du Napoléon s’éveillant à l’immortalité qui, comme réveillé d’outre-tombe par le tintement des petites cuillers, et par l’arôme du café chaud alléché, semble se demander :
« What else ? » N’est-ce pas un peu Rude ?