Après les chiffres records de mobilisation enregistrés le 7 septembre, la journée de grève et d’action du 23 septembre constituait un nouveau test pour le gouvernement.
Près de 3 millions de manifestants dans 232 manifestations ont répondu présents à l’appel unitaire des organisations syndicales. Ensemble et chaque fois plus nombreux, les travailleurs persistent à exiger le retrait d’un projet de loi tout droit sorti du logiciel libéral du Medef.
Si les agents du public sont engagés vent debout pour sauver la retraite par répartition, les salariés du privé, bien qu’ils subissent de plein fouet les effets de la crise et les pressions patronales, ne sont pas en reste. Ainsi, le 23 septembre, les arrêts de travail se sont-ils multipliés et ce jusque dans les PME.
Au ministère de la Culture, de nombreux sites et établissements, et non des moindres – Versailles, le Louvre, Orsay, le musée des Arts Décoratifs…-, ont connu des taux de grévistes très significatifs.
Non ! Le gouvernement n’en a pas fini avec la contestation et la colère – elles s’amplifient. Le gouvernement doit faire face à une mobilisation désormais bien ancrée dans tout le pays et qui rassemble très largement les différentes catégories socio-professionnelles.
Ce gouvernement a aussi un gros problème avec l’opinion publique, majoritairement hostile à son projet : 70% des français ne sont pas d’accord avec le cœur de la réforme qui reporte à 62 ans l’âge légal de départ à la retraite et à 67 ans celui du départ à la retraite à taux plein ; ils sont 63% à souhaiter un grand débat sur les retraites (sondage CSA du 21/09).
Le gouvernement, en campant sur une politique autoritaire, a d’ores et déjà atteint la cote d’alerte sociale.
Le mécontentement qui grandit doit pouvoir à présent s’exprimer tant et plus. Toutes celles et tous ceux qui soutiennent le mouvement, mais qui jusqu’ici n’ont pas pu faire grève en raison de contraintes financières évidentes et de pratiques anti-syndicales avérées, vont pouvoir faire entendre leur voix en toute liberté, dans la rue, le samedi 2 octobre.
De nouvelles forces doivent entrer dans la bataille solidaire, interprofessionnelle et intergénérationnelle pour les retraites.
La bataille pour les retraites continue. Notre lutte unitaire entre dans une phase décisive. Nous pouvons faire reculer le gouvernement et la majorité et obtenir que ce sujet de société fondamental fasse enfin l’objet de vraies négociations sur des bases radicalement nouvelles.
C’est pourquoi, la CGT-Culture appelle tous les agents du ministère de la Culture à participer massivement, y compris par la grève, aux côtés des jeunes, des retraités, des chômeurs, aux côtés des femmes, des familles et de toutes les forces de progrès, aux manifestations organisées dans toute la France le samedi 2 octobre à l’appel des confédérations, fédérations et union CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FSU, UNSA.
A Paris, la manifestation partira à 14 heures de la place de la République en direction de la place de la Nation (en passant par la place de la Bastille).
Nous vous communiquerons rapidement la liste des manifestations et des rendez-vous pris en régions.
A noter : la CGT-Culture a déposé un préavis de grève qui couvre l’ensemble des personnels le 2 octobre.
Communiqué CGT-Culture 2 octobre 2010
Préavis de grève CGT-Culture samedi 2 octobre 2010
Communiqué InterSynd Culture 2 octobre 2010
Communiqué InterSynd Ile de France 2 octobre 2010
Communiqué Inter Confédéral 2 et 12 octobre 2010