Une forte délégation d’agents du ministère a envahi le CTP du 24 novembre, pour clamer son refus de l’externalisation à Fontainebleau.
Mercredi 24 novembre, une trentaine d’agents du ministère provenant de différents établissements de la région parisienne, à l’appel de la CGT-Culture, a envahi la salle de réunion du CTP de l’EPA du château de Fontainebleau, convoqué pour 9h45. De fait le CTP a été ajourné, vos représentants CGT, membres du CTP refusant bien évidemment de
siéger. Nous avons exigé que Jean François Hébert s’explique, plusieurs heures durant, devant l’ensemble des personnels présents, sur ses projets d’externalisation des missions d’accueil et de surveillance que nous n’avons de cesse de dénoncer comme étant à la fois intolérables et
dangereux :
De façon générale, la CGT Culture est opposée à l’exercice de
missions de service public par le secteur privé ; en l’occurrence la protection et la mise en valeur du patrimoine national.
La démonstration ne nous a pas été faite par Jean François Hebert, que
notre direction de tutelle (direction des patrimoines) et au-delà le ministère, ait fait tout son possible pour recourir à d’autres moyens plus légitimes (vacations, postes de titulaires) afin de combler le sous-effectif abyssal de notre EPA ; situation connue de tous depuis plusieurs années. Il apparaît que de puissants EPA du ministère, en moins grande difficulté, eux se soient vus aidés en termes d’effectifs. L’externalisation n’est donc pas une fatalité.
L’intervention d’agents de sécurité constitue un nivellement par le bas
des missions des agents de la filière accueil et surveillance (quid de la fonction d’accueil) et une source d’inquiétude légitime pour la sureté du patrimoine vu le turn-over autorisé de ces personnels et l’inadéquation de leur formation.
Enfin, ne soyons pas naïfs. Si par malheur le secteur privé venait à
investir la « maison des siècles », cela donnerait le la de l’externalisation dans d’autres musées et établissements du ministère : cette première deviendrait l’argument idéal pour tenter l’expérience autre part.
Aucun de nous, les personnels du château de Fontainebleau, quelles que soient nos fonctions, nos statuts et nos grades, ne pouvons rester insensibles aux sombres perspectives que l’on nous présente comme inéluctables. Si le dialogue entre Jean François Hebert et nous reste celui de sourds, sans doute devrons-nous nous mobiliser à nouveau, mais de façon massive et déterminée. A plusieurs reprises ces derniers temps
de nombreux agents du ministère nous ont montré la voie en se mobilisant pour Fontainebleau.