Quelle joie d’aller visiter le Château de Pau !
Et encore mieux : si vous décidez d’y aller le 1er dimanche du mois, vous accéderez gratuitement aux salles du château, accompagné d’un guide passionné.
Formidable, non ?
Eh bien… sauf que la mutualisation des pénuries frappe toujours les mêmes : le personnel d’accueil et de surveillance , ceux qui assurent au quotidien la rencontre avec le public.
« Venez nombreux ! » … mais nous, nous sommes de moins en moins nombreux pour vous recevoir !
La bonne marche d’un établissement ne se décrète pas sur un tableau Excel, mais se vit chaque jour, sur le terrain, au contact des visiteurs.
Le dimanche 5 octobre 2025, faute de moyens suffisants, nous ne pouvions plus accueillir dès 10h30 de visiteurs !
Oui, messieurs-dames les décideurs derrière les bureaux, il y a du monde qui se présente même le dimanche matin…
Mais 4 guides + 1 agent non tournant, cela ne suffit pas à faire tourner la boutique !
Entre les visites guidées, les postes : PCS sécurité, l’entrée, l’intervention, chacun fait ce qu’il peut souvent en gérant surtout sa frustration.
L’entrée du château : un véritable labyrinthe !
L’entrée, c’est :
- la salle d’attente
- l’accès aux toilettes
- l’accès à la boutique
- le retour des visites
- les casiers
- la consigne parapluie (aller/retour)
- le point Vigipirate
- le point accueil
- et même la sortie !
Bref, une pétaudière où l’on espère passer le moins de temps possible…
Et comme si cela ne suffisait pas…
On nous annonce encore de nouvelles visites programmées avec réservation ! Mais avec quels moyens supplémentaires ?
Aucun.
La « bonne gestion » consiste à transférer les charges supplémentaires sur les petites mains les mêmes épaules : celles des agents du sas, loin des étages décisionnels. c’est tellement plus simple.
Toujours plus d’efforts… pour le profit des équipes managériales.
Derrière leurs écrans, les bureaucrates décident…
Mais seront-ils là, eux, face aux visiteurs mécontents, aux invectives, à la fatigue du terrain ?
Nous connaissons déjà la réponse !….
Et le cahier d’hygiène et sécurité ?
On nous invite à y noter les dysfonctionnements.
Très bien !
Mais les remarques déposées le 1er juillet 2025 restent sans réponse, 3 mois plus tard…
Peut-être que le cahier est trop bien caché au poste de garde ?
Même constat, toujours le même mépris
Toujours la même « considération » pour les personnels au contact du public, dans le musée, ou sur le domaine.
Les vrais acteurs ceux qui font vivre le château chaque jour, sont laissés pour compte.
Nous aimons notre métier, mais pas à n’importe quel prix.
Le Château de Pau mérite mieux. Et nous aussi.
