Manifestation à Paris 14h place du Trocadéro en direction de place de la Concorde
RETRAIT DE LA LOI IMMIGRATION : PÉTITION DES PROFESSIONNEL·LES DE LA CULTURE
16 janvier 2024, Change.org, par Collectif culture contre la loi asile et immigration
« Nous, auteur.es, artistes et professionnel·les de la Culture dénonçons sans réserve la loi immigration et les compromis insupportables conclus par les parlementaires soutenant le gouvernement avec le Rassemblement National (RN) et Les Républicains (LR) pour parvenir à ce texte rétrograde.
Cette loi vient durcir une « politique d’accueil » déjà catastrophique dans le pays. Traitement inhumain des mineurs isolés, demandes de titres de séjours sanctionnées par des obligations de quitter le territoire français, difficultés récurrentes pour obtenir une naturalisation française sont aujourd’hui le lot des personnes immigrées en France. La situation actuelle est déjà critique pour beaucoup d’hommes, de femmes et d’enfants qui sont arrivés en France après avoir fui leur pays.
Notre responsabilité collective est pourtant immense face aux drames qui se multiplient semaines après semaines sur les routes de l’exil forcé. L’Histoire nous regarde et nous assistons, sans grande réaction des pouvoirs publics, à ce qui s’apparente à un crime d’indifférence.
Loin de prendre la mesure de l’urgence à mettre en œuvre une véritable politique d’accueil, la récente loi immigration franchit une ligne rouge en entachant des droits essentiels et laisse un goût indigeste pour toutes nos professions.
Nous nous sommes indigné·es et mobilisé·es contre la décision du gouvernement, il y a quelques mois, annonçant la fin de toute coopération avec des artistes et institutions culturelles du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
Les arts et la culture, c’est avant tout la rencontre, l’ouverture et le partage entre les peuples. Nous nous indignons aujourd’hui contre cette loi immigration qui, pour la première fois, inscrit l’idée de préférence nationale dans une loi. Nous nous révoltons contre la remise en cause du droit du sol ou de l’accès à l’aide médicale d’État. Nos valeurs sont celles de la République et chaque jour est un combat pour nos professions pour métisser nos pratiques artistiques, changer de regard, s’enrichir au contact de l’autre, faire de la Culture un espace de rencontres et de tolérance, pour recevoir et présenter des œuvres, au-delà des frontières. A l’heure où l’Europe se replie sur elle-même avec la montée des extrême droites, soutenir des mesures figurant de longue date dans les programmes du FN/ RN ou autre, est irresponsable. Nous n’accepterons jamais de baisser la garde sur ces sujets si graves.
Notre France, nous la voulons en couleurs, plurielle, traversée de cultures, empreinte de liberté, d’égalité et de fraternité.
C’est pourquoi nous nous joignons aux appels à rejoindre les mobilisations qui auront lieu sur tout le territoire contre la loi immigration le 21 janvier 2024, et que nous appelons, à travers cette pétition, au retrait de cette loi. »
[Les signataires sont visibles sur le site; pour signer c’est ici]
Marchons pour la liberté, l’égalité, la fraternité
21janvier.fr
L’appel des 201 à marcher contre la loi immigration.
Dans notre diversité d’idées, d’engagements, de professions, nous exprimons notre grande inquiétude après le vote de la loi dite « asile – immigration ».
C’est un tournant dangereux dans l’histoire de notre République.
Cette loi ne répond pas aux causes de l’exil forcé d’hommes, de femmes, d’enfants fuyant les guerres ou le réchauffement climatique, ni aux défis de l’accueil dans la dignité, ni au défi de la définition d’une politique digne et humaine d’intégration.
Elle a été rédigée sous la dictée des marchands de haine qui rêvent d’imposer à la France leur projet de « préférence nationale ».
Elle torpille les piliers porteurs de notre pacte républicain, hérité du Conseil national de la Résistance. Elle s’attaque ainsi au droit du sol autant qu’aux droits fondamentaux proclamés par la Constitution : au travail, à l’éducation, au logement, à la santé…
Tous et toutes, Français autant qu’étrangers, nous nous trouvons menacés.
Victor Hugo écrivait :
«Étouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles. »
Soucieux de rassemblement et de solidarité plutôt que de division sans fin de notre société, nous demandons au Président de la République de ne pas promulguer cette loi.
Le dimanche 21 janvier nous appelons à manifester dans notre diversité notre attachement à la devise de la République : Liberté, égalité, fraternité.
[Pour signer l’appel c’est ici]
En faisant voter, le 19 décembre 2023, la loi « Asile et immigration », Emmanuel Macron, le gouvernement, des député.es de différents groupes parlementaires dont celui du Rassemblement national de l’Assemblée nationale, ont porté atteinte à la République et à ses valeurs.
Cette loi de la honte, c’est notamment :
- l’instauration de quotas migratoires, l’allongement de la durée de séjour de 18 à 24 mois au titre du droit au regroupement familial,
- l’introduction d’un droit différencié au nom de la préférence nationale à certaines prestations sociales si l’on est étudiant.e ou non, salarié.e ou non, et conditionné à une durée de séjour plus ou moins longue pouvant néanmoins aller jusqu’à cinq années pour l’aide personnalisée au logement,
- une atteinte portée au droit du sol dès lors que la loi dispose que les enfants nés en France de parents étrangers deviendront français si ces dernier.es en manifestent la volonté.
- c’est aussi la possibilité de déchoir les binationaux de leur nationalité française.
- le durcissement des conditions de délivrance des titres de séjour – pour les conjoint.es d’origine étrangère, les parent.es d’enfants français, pour les étudiants qui devraient déposer des cautions « retour », la création de nouveaux motifs de refus de délivrance de titres…
- la concentration d’un pouvoir discrétionnaire entre les mains des préfet.es à savoir l’octroi ou non de titres de séjour « travailleur temporaire ou salarié » à celles et ceux qui travaillent sans papiers dans les seuls métiers dits en tension.
- une réforme régressive de l’organisation de la Cour nationale du droit d’asile [CNDA] avec la création de chambres territoriales et la généralisation du juge unique au détriment de la formation collégiale.
- une rupture avec les principes de la Sécurité et de la protection sociales dès lors que les cotisations sociales n’ouvriraient plus le droit d’être affilié et de percevoir des prestations.
De fait, c’est une loi contre les personnes étrangères qui a été écrite sous la dictée de l’extrême-droite et de la droite extrême.
Les frontières du Rassemblement National sont manifestement ouvertes !
Dans une logique d’affaissement généralisé des droits du monde du travail, nul doute que cette loi a aussi été écrite sous la dictée du capital qui n’hésitera pas à s’appuyer sur la précarisation des travailleuses et travailleurs étranger.es pour tirer vers le bas l’ensemble du monde du travail.
Pour la CGT Fonction Publique, cette loi ne doit pas être appliquée. Elle ne doit pas être promulguée. Elle doit être retirée !
Pour la CGT Fonction Publique, cette loi est contraire aux valeurs et principes de la Fonction publique et du Statut général des fonctionnaires fondés sur les principes d’égalité de traitement des usager.es, de responsabilité et d’indépendance.
Pour la CGT Fonction Publique, l’urgence est à la mobilisation contre cette loi.
C’est pourquoi, la CGT Fonction Publique appelle les fonctionnaires et les agentes et agents non titulaires ainsi que les retraité.es des trois versants, à faire du dimanche 21 janvier, une puissante journée de mobilisations et de manifestations.
Montreuil, le 16 janvier 2024
Non à la loi immigration ! Tract et affiche CGT
Cgt.fr Publié le 11 jan. 2024
Le 21 janvier, 201 personnalités de tous horizons, culturel, associatif, syndical et politique, appellent à se mobiliser pour exiger que le président de la République ne promulgue pas la loi dite « immigration ». La CGT appelle le monde du travail à se mobiliser massivement et à faire de cette journée une puissante journée de manifestation.
Pour faire diversion et éviter de traiter les questions sociales sur les salaires et l’emploi, Emmanuel Macron a fait le choix de mettre à l’ordre du jour une nouvelle loi sur l’immigration alors que depuis quarante ans il y a déjà eu 29 réformes.
Le contenu de la loi reprend les principales propositions du Rassemblement national et remet en cause nos principes républicains.
Une loi xénophobe :
- assimilant l’immigration à l’insécurité ;
- stigmatisant l’étranger·e par sa nationalité, sa religion ;
- soutenue par l’extrême droite.
Une loi en opposition aux valeurs républicaines :
- application du principe de préférence nationale pour l’accès aux allocations ;
- remise en cause du droit du sol pour les enfants de parents étrangers ;
- contraire à la Constitution sur de nombreux points. Une loi contre les femmes et les familles :
- précarisant davantage les femmes qui pour la plupart travaillent dans les métiers souvent dévalorisés ;
- remettant en cause le droit aux APL, aux hébergements d’urgence ;
- remettant en cause l’accès à l’aide médicale d’État ;
- favorisant l’expulsion des enfants.
Une loi par et pour le capital :
- La précarisation des travailleur·ses étranger ·es va permettre de tirer l’ensemble des droits des travailleur·ses vers le bas et contribuer au dumping social.
Il faut rappeler que l’immigration ne coûte pas – c’est au contraire une richesse pour notre pays. Chaque année, les travailleuses et travailleurs étranger·es font rentrer 60 milliards d’euros de cotisations sociales et d’impôts.
Elles et ils occupent des secteurs essentiels pour l’économie, dans le bâtiment, le nettoyage, le traitement des déchets ou encore dans les métiers de la santé où nombre de soignant·es sont des travailleurs et travailleuses étranger·es. L’immigration, très souvent jeune, atténue le vieillissement de la population.
La CGT porte d’autres propositions, notamment la régularisation des travailleuses et travailleurs pour éviter le dumping social et l’égalité de traitement entre tou·tes les salarié·es. C’est dans ce cadre que la CGT exige la régularisation des travailleur·ses en grève en Région parisienne et dans le Nord.
Pour gagner des droits pour toutes et tous, pour s’opposer à la loi « immigration », gagner la non-promulgation de la loi, peser sur les décisions du Conseil constitutionnel et obtenir une régularisation de droit de tou·tes les travailleur·ses sans papiers.
Le 21 janvier 2024, avec la CGT et de nombreuses organisations syndicales et associations, manifestons partout en France.
Visiter le site 21janvier.fr
– Décryptage de la loi immigration : 10 raisons de combattre la loi de la honte
– Le site unitaire « Le 21 Janvier, marchons pour la liberté, l’égalité, la fraternité »
– Carte de France des marches du 21 janvier